Faire l'indicible

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Faire l'indicible

conception graphique Thibault Conan

Carte blanche à deux alumni de l'école, l'exposition Faire l'indicible est une proposition de deux jeunes artistes diplômées en 2012, Charlotte Barry et Noémie Chauvet, associées à Sullivan Goba-Blé (artiste issu des beaux-arts d'Angers), Léo Bioret (critique d'art et commissaire d'expositions) et Adeline Moreau (suivi photographique).

Exposition du 4 au 27 février 2016
à la Dulcie Galerie, Nantes
ouvert du mardi au samedi de 14h00 à 18h00

Vernissage le mercredi 3 février à 18h30

Faire l’indicible propose à la vente 4 lithographies des artistes et du commissaire, signée et numérotée, au prix unique de 40€.

Visite proposée aux enseignants de la maternelle à l'université le 3 février à 14h30.

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Faire l'indicible

un texte de Léo Bioret

Décrire un état, lui prêter une forme, un tracé, parcourir des espaces de saturations et de vides, pour lui offrir une légitimité ; c’est dans cette démarche que s’inscrivent Charlotte Barry, Noémie Chauvet et Sullivan Goba-Blé.
Leurs œuvres, territoires d’actions et tentatives réversibles, fondent l’indicible et le façonnent, sans lui apporter de justification déterminée, mais en lui laissant le bénéfice du doute.

L’indicible dépasse l’expression, la définition et la cause à effets.
Il a son caractère et ses notions. Il s’immisce dans la création, à la recherche de zones non identifiables.
Il amène au sublime, à l’intense, à l’étrange ou bien la supposition, mais qu’en est-il de sa  représentation ?
Comment les artistes peuvent-ils lui proposer un contour ?

« L’adéquation parfaite entre le mot et la chose est illusoire […] » 2

Ce projet est une action vaine car par définition, l’indicible est innommable, indéfinissable, et indescriptible. Le champ de l’interprétation apparaît alors et l’exposition devient illusion. Il s’agit de faire l’expérience de l’indicibilité, dans un mouvement artistique collectif fondé sur un conditionnel constant.
Charlotte Barry, Noémie Chauvet et Sullivan Goba-Blé cherchent à apprivoiser cet état par le biais de différentes approches, esthétique et technique. Dessins et sculptures se côtoient en créant des transitions démultipliées, entre mouvance et fluidité, architecture figée et géométrie stricte.

Les rapports d’échelles et de lectures se propagent, se distordent et dissolvent les frontières d’une organisation structurelle fixe. Les tensions palpables, les accumulations imposantes, les surfaces épurées, toutes se répondent et se happent. Les oppositions se lisent dans une sorte d’évolution au sein d’un espace de déstabilisation.
Loin de la simple association formelle d’effets plastiques, Faire l’indicible explore les possibles ouvertures du réalisable en s’introduisant dans des interstices artistiques inédits. Chaque œuvre associée à cette exposition possède, sa temporalité, ses lois des espaces, ses bases et ses attitudes. Elles se dévoilent dans un processus élaboré par rebonds.

Chercheurs, traducteurs et récoleurs de formes, les artistes parcourent et expérimentent inlassablement les méandres de l’indicible.
À la recherche soudain, de la disparition de l’interprétation.

2 Astrid Von Busekist, « L’indicible », in, Raisons politiques, La République des langues, n°2, 2001.

 

 

Figures de l’indicibilité proposé par Léo Bioret

Expérience sonore proposée dans l’espace d’exposition sur deux pôles d’écoute.
Les bruits de la matière transformée par le geste artistique se mêlent aux paroles des artistes et proposent une deuxième approche de leurs oeuvres.

Avec Sullivan Goba-Blé


Avec Charlotte Barry et Noémie Chauvet