Matthieu Crimersmois et Olivier Garraud

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Matthieu Crimersmois et Olivier Garraud

Exposition du 22 octobre au 22 novembre proposée par l'école des beaux-arts de Nantes à la galerie des arts visuels de l'Université Laval à Québec, dans le cadre de « Québec/Nantes, Dialogue en arts visuels ».

Vernissage le 22 octobre 2015 à 17h00.

à gauche, Mathieu Crimersmois, à droite Olivier Garraud

 

Dans le cadre Québec/Nantes Dialogue en arts visuels, initié par la Manif d’art de Québec, après la série d’expositions dans les lieux d’art de la ville de Nantes, la Ville de Québec accueille en retour les artistes originaires de Nantes1.

Après avoir présenté Josiane Roberge et Charles-Étienne Brochu à la Dulcie Galerie du 2 au 11 juillet, l’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole a le plaisir de proposer à Lisanne Nadeau, directrice de la Galerie des arts visuels de l’Université Laval, un duo d’artistes émergents diplômés des beaux-arts de Nantes en 2009 et 2010, Matthieu Crimersmois et Olivier Garraud.

Matthieu Crimersmois est un DJ de musique expérimentale et plasticien né en 1983 à Paris. Scratch musique et culture hip hop de banlieue, ses références musicales sont multiples, et influence son travail plastique qui traite du rapport entre le son et l’image. Il développe des procédés plastiques et sonores inédits : dessins aux platines vinyle, pièces audiovisuelles engendrant un travail de sculptures et compositions picturales qui combinent performance et installation, pour créer une relation entre l’espace, le son et le spectateur. Turntablism, musique improvisée ou savante, figuration libre, graffiti et art minimal et conceptuel, son travail protéiforme et multi-référencé offre une analyse déconstruite du quotidien et des
langages codifiés.
« Moteur, Action... » Matthieu Crimersmois invente ici une installation sonore se déployant dans l’espace, sur les parois de la galerie, telle une invasion de traits noirs sectionnant les murs blancs. La bande vidéo magnétique devient à la fois décor et instrument sonore actionné. Une seconde installation également autonome, constituée d’un binôme de vinyles diffusera une bande son, guide à la réalisation d’un cryptogramme abstrait. Enfin une série de tampons comportant des sortes d’idéogrammes, découlant de dessins numériques réalisés avec un set DJ : comme le PAN sur d’un survivaliste youtuber indiquant comment obtenir un fusil à pompe légalement en France ou encore le BOOM décrivant l’effet de la bombe atomique Tsar en cas d’explosion sur Washington…

Dessins, installations, vidéos, animations, sculptures, l’oeuvre d’Olivier Garraud envisage aussi bonsaïs, messages typographiques en papier attrape-mouches et tapis en peau de vache. Politiquement incorrects et volontairement humoristiques, ces messages frappent les esprits : Mort aux vaches, Demi-artist, Baby please don’t go, Loser de compétition.
« Déclinées sous formes, iconographique, vidéographique et humoristique, les productions d’Olivier Garraud se façonnent dans la noirceur terrible et ironique de ses dessins et dans l’irréversible et l’inévitable de ses sculptures. Le poing-pied, conviction ancrée dans le sol, s’élevant au plus haut rang du pouvoir de l’art, devient le symbole de l’artiste, une force de persuasion, hybride et emblématique. Générateur de son aventure personnelle et passionné de cyclisme, Olivier Garraud est un provocréateur simple et efficace, dramatique et poétique, cinglant et inépuisable. Ses constructions visuelles antinomiques, contournent les systèmes normés. Installé entre mythologie et réinterprétation contemporaine du monde,
conservation et immortalité symbolique ; il s’apprête à expérimenter l’art et sa représentation. Une représentation en marge, à l’insolence maîtrisée, désolidarisée de la matière, indépendante. » Léo Bioret

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