Prix Pierre Giquel de la critique d'art 2020

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Prix Pierre Giquel de la critique d'art 2020

1ère édition
PRIX PIERRE GIQUEL DE LA CRITIQUE D’ART

Reflet d’un paysage du commentaire de l’art contemporain qui se traduit par la porosité et l’hybridité des statuts et des identités de ses auteur.trice.s, le Prix Pierre Giquel de la critique d’art a voulu mettre en avant la trajectoire composite d’un engagement et d’une écriture.

Parallèlement, en écho à une tendance qui s’est dégagée au fil de la lecture des propositions envoyées, le jury a unanimement décidé d’attribuer un autre prix.

Le Prix Pierre Giquel de l’écrit d’un artiste sur un autre artiste, salue ainsi une pratique particulièrement présente chez une jeune génération d’artistes, ceux qui écrivent sur d’autres artistes.

Le Prix Pierre Giquel de la critique d’art 2020, d’une dotation de 15.000€, est décerné à Laetitia Pavianipour son écriture à la croisée de la poésie, de la critique et de la fiction.

Le Prix Pierre Giquel de l’écrit d’un artiste sur un autre artiste, d’une dotation de 5.000€, est décerné à l’artiste Quentin Euverte pour ses écrits complices sur ses pairs et ses implications en tant qu’éditeur et producteur.

Pour sa première édition, le jury composé de Frédéric Emprou - critique d'art et commissaire d'exposition indépendant, Pierre-Jean Galdin - directeur de l'école des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire, Fabrice Hyber - artiste, Anna Mouglalis - actrice, Georgia Nelson - artiste et Fabrice Reymond - écrivain, à reçu près de 300 candidatures.
 

Laetitia Paviani, Prix Pierre Giquel de la critique d’art

Lætitia Paviani est une autrice indépendante. Elle commence à écrire aux Beaux-Arts de Paris, où elle se défait de toute matérialité. Sur la base de cette nouvelle économie, plus libre, sa pratique de l'écriture, liée à l'art dans sa méthodologie, prend la forme de fictions analytiques, d’histoires, d’essais, souvent personnifiés ou dialogués. La vie de son écriture se poursuit par choix loin du format long, classique et individuel de la littérature française, elle se disperse au cœur des ouvrages collectifs (magazines, catalogues) aux côtés des artistes ou se rassemble en ligne gratuitement sur le site « canapé d’angle ». En 2015, elle inaugure la première résidence d’écriture de La Galerie, Noisy-le-sec, puis est invitée en tant que commissaire à Treize. Elle y lancera le projet BABY DOC, conçu et édité avec l’artiste anglaise Camilla Wills, un petit magazine qui grandit à chaque nouveau numéro et se déplie en expositions. Éditorialement, humainement, grandir et diffuser est un problème, la résolution de cet éveil et de cette diffusion est une nouvelle étape artistique. Ses premiers textes ont vu le jour dans la revue Pétunia. Aujourd’hui, et pour toujours, elle collabore encore avec des revues indépendantes et féministes comme le reader de science-fiction « EAAPES » ou la revue de traduction et de poésie queer « How to become a… »

 

Quentin Euverte, Prix Pierre Giquel de l’écrit d’un artiste sur un autre artiste

Né en 1991, diplômé de la Villa Arson en 2014, qui fut suivi par un bref passage à l'EHESS, Quentin Euverte est un artiste plasticien dont la pratique sculpturale joue la logique de l'addition hétérogène et d'agrégat de textures, formelles et/ou contextuelles. L’objet, matière première inépuisable, y apparaît comme d’infinis « micro-sociologies », à l'instar d'oeuvres conçues et réalisées comme autant de collages dans l'espace, hybridant effets de low-tech et art pauvre : ses sculptures procèdent d'un vaste jeu citationnel à l'heure de la cybernétique et du monde digitalisé. Tels que des reboots inspirés par Ballard et Hollywood, ses textes conjuguent et compilent atmosphères néo-futuristes, science-fiction et écriture à la première personne, et se présentent comme des extensions de son travail plastique. Développant le featuring et la collaboration à la façon d'un network, les écrits de Quentin Euverte à propos d'autres travaux d'artistes prennent place lors d'expositions et diverses parutions et éditions. Producteur indépendant depuis 2017, par le biais de sa structure éditoriale et atelier d’artiste itinérant Bakshish, il continue actuellement ses activités au sein de la coopérative d'artistes et d'artisans Industrie Culturelle. L'artiste a notamment exposé à la galerie Jérôme Pauchant, à Paris ; à la Villa Arson, à Nice ; Futura, à Prague et lors de Sonica à Glasgow. Il a reçu le Prix indépendant Jeune Création 66 Lieu-Commun (Toulouse) et a été lauréat de la résidence Hors-les-Murs de l’Institut français en 2016.
plus d'infos
https://www.instagram.com/prixpierregiquel/
photo karim_hapette
 
 
> télécharger le communiqué de presse de la remise du Prix Pierre Giquel 2020

> télécharger le dossier de présentation du prix Pierre Giquel (avec extraits des Géographies irrégulières, 2017)

> article de Pedro Morais paru dans le QDA Mercredi 21 octobre 2020 - N°2034
 
 
Créé en hommage à Pierre Giquel par Fabrice Hyber et Pierre-Jean Galdin, le Prix Pierre Giquel de la critique d’art est décerné à un auteur dont les textes, écrits ou dits, accompagnent une oeuvre.
Il s’intéresse particulièrement à la figure de l’auteur comme un compagnon des artistes, à la fois passeur et complice engagé.
« Il y a toujours eu, à côté des artistes, des gens qui écrivent, qui posent des mots sur des oeuvres, sur des attitudes et ce Prix permet de représenter cette communauté.
Tout à coup ce groupe émerge et en étant rendu visible, il permet de valoriser une partie importante de la création d’aujourd’hui. » Fabrice Hyber
En écho et en filiation avec la figure de Pierre Giquel, ce Prix revendique une certaine idée du style et du non format, recherche des singularités et s’adresse au monde éditorial de l’art où s’entrecroisent critiques d’art, essayistes, historien.nes de l’art, commissaires d’exposition, journalistes, poètes et auteur.e.s.
 
Près de 300 candidat.e.s ont postulé pour cette 1ère édition. Initialement prévue au Musée de la Monnaie de Paris en mars dernier, la remise du prix ne peut se faire en public au vu de l’évolution des directives sanitaires.
 
La désignation du lauréat.e du Prix aura lieu le mercredi 21 octobre à 18h30 sur le compte instagram @prixpierregiquel.
 
Pour sa 1ère édition, le jury du Prix Pierre Giquel de la critique d’art a réuni :

Frédéric Emprou - critique d’art et commissaire d’exposition indépendant,
Fabrice Hyber - artiste,
Pierre-Jean Galdin – directeur de l’école des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire,
Anna Mouglalis – actrice,
Georgia Nelson – artiste
Fabrice Reymond – écrivain.
 
 
Historique

Incarnant La figure singulière du passeur et du complice, Pierre Giquel (1954-2018) écrivait des textes critiques et poétiques avec les artistes, à la façon du regard intempestif. En trouvant les mots ou les phrases qui accompagnèrent nombre d’œuvres d’artistes vivants en train de s’élaborer et de se construire, il en devint le témoin et le conteur privilégié, des tous premiers textes de catalogues aux monographies consacrées. Fruit de ce long et incessant compagnonnage dans les arts visuels et son commentaire, les écrits de Pierre Giquel n’ont eu de cesse de conjuguer mélange des genres, non autorité et liberté de ton. Une trajectoire continue comme une certaine idée de la critique d’art et de son écriture : une forme littéraire et autonome, à la croisée de la variété, de la chanson et de la poésie.  
 
Enseignant à l’école des beaux-arts de Nantes, Pierre Giquel a contribué à de nombreux catalogues d’expositions et revues d’art. Signature marquante des colonnes de artpress ou du quotidien Ouest France depuis les années 1980, ses textes ont été édités dans diverses publications d’art contemporain et d’institutions tels le Capc de Bordeaux, le Mac/Val à Vitry-sur-Seine, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le Frac des Pays de la Loire. Publié chez Flammarion et Hazan pour sa participation à des monographies d’artistes comme Fabrice Hyber, François Morellet ou Pierrick Sorin, ses écrits ont donné lieu sous la forme d’expositions ou de livres d’artiste, à de multiples productions par le biais de chansons, lectures, pièces sonores ou œuvres d’art en collaboration. Vaste recueil de ses textes paru en 2017 aux éditions jannink, Les Géographies irrégulières constituent une sélection qui compile le parcours de trente-cinq années de cette activité critique, poétique et littéraire.
 
Initialement prévue le 16 mars 2020, la remise de la première édition du Prix Pierre Giquel de la critique d’art a été reportée ce 17 octobre en raison de la crise sanitaire, la désignation des lauréat.e.s de la deuxième édition aura lieu comme prévue le 16 mars 2021. Les candidat.e.s doivent envoyer parutions, documents ou enregistrements, par voie postale – Prix Pierre Giquel, 59 rue de l’Aqueduc 75010 Paris – ou par mail Prixpierregiquel@gmail.com Tous types et formats de documents sont acceptés et peuvent concerner des productions récentes, passées ou en cours.
Prix Pierre Giquel
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