Au-delà de Saint-Nazaire, la diversité des paysages s’élargit dans les profondeurs des terres de l’estuaire, combinaison de zones humides et agricoles, territoires aux intérêts divergents, entre activités industrielles intensives et préservation de la biodiversité des milieux. C’est dans cette échancrure du littoral, au croisement des eaux fluviales et marines, bordée par une ville reconstruite dans un modernisme classique, attachée à la commande artistique dans l’architecture et l’urbanisme, que ce futur DNA Art s’ouvre.

La formation accompagne les étudiant·es dans la compréhension des différentes strates des territoires, alentour et éloignés, à la rencontre des acteur·trices, des micro-histoires, des géographies et ses paysages, des activités économiques et du patrimoine matériel et immatériel comme contextes tangibles de réflexion, de recherche et de création. Ce terrain d’études interroge en retour les formes artistiques (installations in situ, performances, affichages, marches…) et les pratiques plastiques (dessin, peinture, sculpture, photographie, vidéo…), ainsi que les moyens techniques mobilisés, en partenariat avec des acteurs du territoire. La méthodologie de projet induit un processus qui se développe de l’esquisse au prototype jusqu’à sa réalisation en situation contextuelle ; elle incite au travail en collaboration et à la formation de collectifs. Par leurs gestes artistiques, les étudiant·es qui choisissent cette formation s’inscrivent dans la sphère des débats publics contemporains : art et politique, art et société, art et écologies,  art et mondes vivants.

Pilotée par une équipe d’enseignant·es artistes, historien·nes et théoricien·nes de l’art, augmentée par de nombreuses interventions d’artistes, de professionnel·es de l’art dans les espaces publics et d’opérateurs territoriaux (urbanistes, aménageurs, architectes, paysagistes, industriels, artisans), le DNA Art mention Territoires, paysages et espaces publics s’inscrit dans un tissu artistique d’envergure composé du Grand Café, centre d’art contemporain d’intérêt national, d’un ensemble d’œuvres d’art monumentales réalisées dans le cadre de la biennale Estuaire, d’une politique culturelle municipale orientée vers l’art dans les espaces publics et de la présence accrue d’artistes, collectifs et nouveaux lieux de diffusion.